" L'aile ou la cuisse ? "
Hier sur Europe 1, Jean Luc Petitrenaud, célèbre journaliste gastronomique poussait un coup de gueule au sujet de la disparition possible d’un certain nombre de restaurants et de chefs au profit des sandwichs triangulaires et des enseignes fast-foodesques.
Hier soir, j’ai regardé en famille avec un grand sourire « L’aile ou la cuisse », un film qui date de 1976 (j’avais 6 ans).
Plus de 30 ans séparent les propos de Petitrenaud du film de Claude Zidi, et pourtant les choses n’ont guère changé, ce film est plus que jamais d’actualité.
Ce qui est vrai pour notre culture gastronomique l’est malheureusement aussi pour notre culture artisanale.
J’entends parfois comparer la production mobilière des grandes enseignes à mon travail.
Stop ! Ce sont deux métiers différents. Dans le premier cas vous achèterez ce que l’on vous propose dans le style que l’on vous impose. Dans le second cas, vous discuterez de vos envies de forme, de couleur, de dimensions et de prix. Dans le premier cas vous râlerez peut-être au sujet de la qualité de ce que vous avez acheté bon marché. Dans le second cas je vous conseillerai afin d’ajuster au mieux vos exigences en fonction de votre portefeuille.
Nous arrivons donc au nerf de la guerre, le coût. Je ne peux pas me placer au même tarif que les grandes enseignes, notamment les pseudos artisanales. Il y a plusieurs raisons à cela. Mes matériaux ne sont pas achetés au kilomètre cube au fin fond du monde pour une bouchée de pain, mais auprès de producteurs locaux Ma fabrication n’est pas réalisée par des ouvriers sous-payés, (quand ils ne sont pas exploités), mais dans mon atelier avec mon savoir faire et ma passion.
Au bout du compte,chez l’artisan vous possèderez un objet unique et durable, de qualité correspondant à vos attentes et dont le tarif reflètera exactement les matériaux et le travail mis en œuvre.
A l’heure du commerce équitable entre les nations et les peuples, il serait grand temps d’intégrer cette notion à notre sphère économique locale. Le système global est en train de nous montrer ses limites. Pourquoi ne pas remettre notre artisanat, notre savoir-faire au cœur de notre tissu économique ? Peut être est ce la façon de relancer le cercle vertueux de l’emploi et de la croissance respectueuse des hommes et de l’environnement.
Bien à vous.
« Eric des bois ».
Xavier 05/01/2011 17:21
Atelier d'ébénisterie du POURQUOI PAS ? 12/01/2011 08:57
nine 22/05/2010 07:36
Atelier d'ébénisterie du POURQUOI PAS ? 13/06/2010 11:27
christian lemenuisiart 17/05/2010 05:51
Atelier d'ébénisterie du POURQUOI PAS ? 13/06/2010 11:29